Comme en un tunnel. Sous le tilleul noirci, lui malmené dans
la contradiction des vents, les traits de la pluie, moi debout hésitante entre
rien et pas de danse, moi qui danse avance pour ne pas sombrer, danse pour
revenir innocente humaine racine, je
ne répugne à aucun jeu, à aucune boue, et en jambes je suis sous le tilleul, enjambe ce lieu, enjambe le
vent, le jardin des cent feuilles absentes et des pauvres petites choses incolores, le jardin décati, j’enjambe les
veules tiges et j’enjambe le sol fourbu, de boue, mais que je remonte, que je remonte, puisque c’est ainsi, aimante, pour consentir au jeu de la
terre.
Ne te retourne pas.
Comment, comment, longue plus longue est la chute dansée recommencée et lente amortie tourne sur
elle-même, avec les plantes pâles, pied à pied dis-je, à peine le sol touché
sème le doute et levant la tête : rien encore sur la plus haute branche
pour les abus à la fontaine.
Un ciel turquin marbré de la ramure incisive, plus foncé
encore entre les branches, à l’aspect de brèches.
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