J’avance. Il n’y a vraiment que du blanc devant lequel l’œil troublé
saisit trop peu de, ou trop, d’entiers versets blancs sur
blanc
- lamentables c’est dire lacrymogènes - tombent des arbres
au rythme du cœur.
De marbre et de filandres est l’attente dans le jardin
réticulé
qui givré se resserre et verselle.
Ce que je crois être une fleur dissone comme un rouge gorge et,
prolongeant le plaisir ambigu de sa discordance, il diffère l’éclosion.
Le chaman de Qu Yuan attendant sur la berge de la rivière Xiang
de s’unir à sa vision se demande :
Que ferait un filet de
pêche en haut d’un arbre ?
En effet, que ferait un filet de pêche en haut d’un
arbre ?
Qu Yuan, La déesse de la
rivière Xiang, Neuf chants, Chants de Chu, in Anthologie de la poésie chinoise classique, direction Paul
Demiéville, trad. Hervouet, Poésie/Gallimard,
1962, p.59
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