dimanche 29 décembre 2019

J'ouvre


J’ouvre,
ce sera le problème dans lequel je me perdrai, 
exactement où j’erre en ce moment :
d’énormes racines au fond embrasé - ne sachant pas faire un peu -
de la terre où tout est intriquement vivant.
Ce vivant instruit d’accords patients
c’est de la reliure à jamais.

Heures croisées de rudes accords enracinés-là
- et de toute évidence -
dont ne subsistent que les comment c’est.
Un accommodement pousse plus loin. 


Cette terre-ci est comme ma saison
sans être ma terre elle est ma trempe.
Léthargie : hiémale résolution musculaire, sensation de vie en dedans
des chairs, des pensées, intrication - et intrigue - particulière

au fond est la pensée chauffée au rouge dans un corps froid.
La tulipe en est l’excellente épreuve positive.
Je l’ouvre avant l’heure, je la dispose.

Contemplation en dedans de ce point vivant de référence, dis-tu, mais
retourné vers ce qui est vu. Un poème est symphonie est composition
polyphonique, - terre/tulipe/moi vers ce point courbée -
cet accord imaginé, orchestré, entre ce je qui voit et le réel.
Point vivant de perception. J’ai toutes ces fleurs au fond.

Le poème est une réalité.
Et c’est, au fond, travaillant cette terre-ci, que je me compose.


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