Ce qu’on a vu une fois
ne revient plus jamais
Se faire voir le même,
disent les feuilles mortes.
Nicanor Parra, Poemas y antipoemas, Nascimento, 1954 -
Poèmes et antipoèmes, Points Seuil,
2017, traduit de l’espagnol (Chili) par Bernard Pautrat avec la collaboration
de Felipe Tupper
Or à l’heure sèche, rien ne meurt, Nicanor,
ce sont seulement des feuilles qui frictionnent la
différence.
C’est la peur et la soif qui nous les fait rassembler ici,
qui fait à ce point notre impatience.
Dans le faisceau nocturne de vos voix
je voyais assez bien en perspective - la cavalière -
puis, plus proche et plus lointaine
je passais ce mur avec elles, j’enjambais toutes les
questions,
l’ambiguïté avait
pour une fois de beaux leurres.
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