jeudi 26 novembre 2020

Penchée sur ceci

Penchée sur ceci. Bête hérissée à qui
l’expérience intime d’attendre que ça passe puis
pousse à s’effacer sans bruit,
chemin de hautes erres que je hante
puis délaisse pour la lisière, violence
 
des rumeurs de bois coupé - les lauriers en sont-ils ? -
vociférations contrariées sous le chaos des cors
déboulant du taillis.
 
On a pas fini d’attendre les chasseurs du milieu,
leurs huées devançantes rabattent le jour. Les miradors
immémoriaux s’avancent sur le champ.
 
En vue dans la ligne de mire ou pas vu pas pris
c’est une question de point de vie.
 
Quel silence révolu habites-tu donc ? La criée
s’enfle et tu restes sur le vent.
Ce n’est pas que ce soit courageux.
Pris le couloir héroïque, oublieux de toi,
la vie dans les flancs plus chaude et plus vivante.
 
Sans présomption : la vie halète mieux
où la plaie apporte des commencements
de preuve. Je halète, tu halètes. L’humble bête
a le sang vif et prometteur.
La saillie des veines cartographie son parcours.
 
Tu demandes qui est la bête. 
Je me souviens c’était dans un livre pour enfant.

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