Le vent s’est tu. N’a plus de force, nuit.
N’est plus qu’une lune
distante et vaine, dans l'espace veule,
entre le tilleul à peine
nimbé.
L’inanité guérit de l’abondance
non de l’intranquillité.
Informe est une forme encore,
seulement, celle-ci semble essoufflée
qu’épuisa un souffleur sans vergogne.
Un poème comme un collage,
est l'assemblage de faits et choses éparses,
de voix dispersées dans l'air qui sans lui
flotteraient, ce qui ne signifie pas au hasard
mais diffuses, - non ni hasardeuses ni utiles,
simplement indéfinies, indéterminées, en mouvement
comme au gré du vent ou d'autres forces - impassibles.
Il ne faudrait pas tenter de définir ce qui n'a nul besoin
de l'être
seulement proposer un aspect, à l’ instant donné
de ce que, faute d'imagination et d'éclairage
nous nommons chaos. Au plus révéler ces forces qui
l’affectent.
Je ne vois pas le chaos, je vois un flux changeant,
et qui m'échappe sans cesse, je vois ma perplexe
implication passagère, je vois un objet qui
s'élucide lentement à mes oreilles, je vois
le temps du travail laborieux, où un poème émerge
comme la lune indéfectible dans le tilleul.
Ce devrait être un objet autonome et hardi,
si le chant de la voix incertaine sait l'être,
sincère glaneuse, c'est-à-dire élucidée quant à ses mobiles.
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