Certaines choses sont bien sûr possibles - bien sûr -
mais on ne sait pas au juste lesquelles. Comme on ne sait
pas bien
ce qui importe, vois-tu, (pensé-je sans que ce soit une
question
le moins du monde), est-ce le détail ou l’ensemble, l’effet d’ensemble
qui donne la température de la couleur, comme
ces feuilles d’automne ?
Mais pas aujourd’hui où tout ce que je ratisse est dispersé
par le vent.
Il n’y a déjà presque plus de ces voix résiduaires, envolée
la possible fumure,
parti mon petit engrais organique dans les prises du vent, promesses
d’amendements rêvées.
C’est leur essor qui désorganise mon paysage et cependant le
recompose d’une toute autre façon - selon une autre perspective, selon d’autres
lois somptuaires au libre cours -
selon un mouvement qui semble déréglé, ni continu
ni discontinu - aucune entente possible avec ce vent
qui s’ignore lui-même, son unique motif ce sont les rudiments
avec lesquelles il jongle, interjections insensées qui
éperdent, feuilles
ô vocatives sans réponse et mobiles
sans appel.
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