Dans l’écriture aussi c’est l’accrétion
- l’accroissement par juxtaposition, ou collage si ce n’est la
collision -
d’expériences et de données sonores et rythmiques qui
élabore un sens nouveau,
voire inouï, mais subtil, et si furtif, et la soudaine aperception
du poème.
Même si l’on ne vise pas la réduction - la résolution - et
la brièveté,
toute l’affaire est d’entendre l’ensemble - le monde, le poème
cet espace imaginaire fait de vrais évènements, accents et
sonorités -
dans la plus infime de ses parties. Pouvons-nous entendre
les vrais crapauds
dans le jardin imaginaire de Marianne Moore ? Oh
certainement.
C’est un travail d’incorporation et de transformation que fait
le poème
et que le monde s’en trouve - non pas changé - refait !
Donc y compris contre son gré.
Y compris contre son idée de la vérité et de l’ordre.
L’authenticité c’est le mouvement.
je ne peux que souscrire à vos "élaborations" et souscrire pleinement aux mots de ce jour-là ...
RépondreSupprimeret toujours étonné par votre belle constance !
même si l'effort nécessaire parfois pour se "faire emporter" ... merci !
Merci Zakane... Oui, parfois, je suis attelée à la compréhension, "l'élucidation" du moment. J'essaie d'en suivre la logique, ainsi que celle des mots, et de la musique. Observer les choses, examiner la sensation, ce sont deux "temps" du moment, du mouvement de la contemplation, comme un pendule, que je déroule sans toujours réussir à les relier. Ça peut être laborieux, discordant, mais je me dis que c'est de l'ensemble que viendra - peut-être -, un peu de clarté. Tiens je vais vous écrire !
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