[Il a une vie singulière dans le poème qui est sa réalité]
au même titre – au même titre que
le plan de leur carrière, leurs affaires, réformes et guerres –
ce long poème sans (presque d’) interruption sauf respirs et répits (regards en arrière)
(car la vie n’en a pas) fait la vie
grammaticale – (haut les tropes comme haut les cœurs !)
figures en avant, autres figures
qui s’essayent à vivre recèlent bien des liaisons
refondent un monde –
et idiomatique (chacun l’aura compris,
le comprend dans sa langue)
ces faits qui sont des moments perdus pour la perception
génèrent d’autres faits (gagnés pour la perception)
c’est que toute l’après-midi
il a écouté le seau s’emplir goutte à goutte
– le seau sur la palière remplit sa coupe
encore une fois, et il la porte à sa bouche –
cette eau cette poire musicale donnée pour la soif de rythme
affluait vers sa bouche
- abreuve l’asséché dans ses intervalles, pensait-il
ce n’était pas accomplissement mais commencement.
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