lundi 27 janvier 2020

Il y a un monde ici


Il y a un monde ici et c’est un jeu d’optique.
Plus crûment que n’importe quel strident
girophare ce feu-là intime l’urgence de jouer.
Tu joues avec le feu ? Oui. Feu par lui-même -
qui s’alimente - luit simplement et sans objectif
sur la neige autre qu’aller vers sa résolution.
Son giroiement - qui ne mire rien* - est sa voracité
en prise avec le vent et son motif.


*Wallace Stevens, Nuances d’un thème par Williams, Harmonium, traduction de Gilles Mourier


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