vendredi 20 mars 2020

Je cherche l'accord qui ébranle et sonne


Je cherche l’accord qui ébranle et sonne, tonique ou pas,
dans le mot et dans son association.
Prenez « concaténation » : descente inéluctable d’un escalier
logique par une perle de verre, cause et effet,
« filandre » : unique et tendre veine au marbre froid de l’automne,
qui tende, altération, par épenthèse de r, de filande, à durcir l’air
de l’hiver qui suit, « fleur » : fléau des leurres, organe verticillé
des flirts, quatre fois concentrique - pas autant toutefois que l’Enfer -
mais pectorale parfois. Fleur, mille fois à la moitié du chemin de notre vie 
semis gracieux à l’œil sur ce chemin, bouillon blanc, coquelicot,
guimauve, mauve, pied de chat, tussilage, violette…
Ante-enfer ténu du parfum suave et du désir, tandis que le périanthe
en entonnoir invite les luxurieux, accablés par le vent, à boire le bouillon
avec le pollen d’or, enfin prenez « lui » : ma foi, celui qui luit pour moi
au centre du jour, œil et indice de lumination, produit de l'éclairement
par sa durée, mains et mots, éventail de mes pensées, si c’est lui, de nos baisers
et de nos rires, pur délice sans chemin, battement et tourbillon,
mon extase et mon amour

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