Je m’assure qu’ils survivent - tous autant qu’ils sont,
hérons
roselière ou nuages - survivent
à un poème, puis
je les remets au monde - tant j’ai peur que « restituer »
soit tuer, déjà -
comme on remettrait des poissons à l’eau, augmentés d’un
sens éclatant
- un éclat limpide - comme une respiration,
comme l’onde née du choc, de l’ébranlement en ce point - ce
mot soudain abouché
à l’autre - en signe sensible dont le poème est l’onde et la
propagation
- car un poème naît d’un mobile et non d’un sujet
-.
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