Les peintures noires de la Quinta del Sordo
offrent la vision satirique et tragique d’un monde humain
terriblement noir -
la défaite, la vraie défaite
c’est celle de l’inanité, à laquelle on ne peut mais,
et l’amère grimace des corps solitaires,
même liés dans la lumière jaune du combat,
de la conspiration ou de la communion - et Goya
tient presque tout son programme dans le soir tombant,
soir de vieux qui attendent leur heure, soir
de femmes implacables et de foules insanes.
Où voudrions-nous aller après tout ça ?
À la Quinta
del Sordo résonne le glas assourdissant
de l’idéal. Tu en finis avec les arrangements - les
accommodements
prescrits avec ton sujet, impeccablement centré dans un
décor
inaltérable - le sujet festonne dans le soir de sa vie,
la lumière terreuse lui fait des scènes ou des
cernes et le sourire ébrieux. Toi pendant ce temps-là
tu trébuches et vacilles, ton couteau resplendit
un instant dans
la lumière.
Qu’est-ce que tu peux faire de cette
éclaircie ?
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