Qu’est-ce que tu faisais là ?
C’est pourtant pas la violette que tu cueillais,
ni la jusquiame veinée de nuit, alors ?
En quoi t’es-tu métamorphosée, toi
la chorégraphe, sorcière meneuse de toutes rondes ?
J’implore que tu reviennes, au moins
par tes danses de
joie antidotées, ébranler.
Ébranler.
J’implore le rien de ta joie discrète,
ton être sans parole
si finement serti dans l’obscurité de ton corps.
Tous les fagots ont été liés en ta présence.
Toutes les flambées
validées par ton jeu circulaire,
tes pupilles de feu les ont réfléchies,
oh combien !
Maintenant tu es dans l’herbe
défaite, éparse (ce sont tes pattes)
- tombée en javelle -
dans le demi-cercle de
la faux*.
C'est ce qui me console.
*Giono, Batailles dans la montagne,1937, p. 202
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