mercredi 20 juillet 2022

Nous ne sommes pas si différents

Nous ne sommes pas si différents des vers.
Si ce n’est que c’est de l’air que nous humains, brassons en surface.
Respirons. Nos paroles tremblent comme feuillage,
tout un rameau se détache, c’est un théâtre de plein air où se rejoue
sans cesse la vie elle-même, pauvre de ces répétitions
 
riches de ces respirations et variations. Il n’est pas sûr que Goya
m’entende, que mes paroles résonnent jusque dans sa matière,
couchée au milieu du pré, mais peut-être que oui,
par l’entremise du millepertuis perforé
qui pousse entre les moellons brûlants.

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