dimanche 11 mai 2025

Et il y a l’odeur de la mélisse

 

Et il y a l’odeur de la mélisse*

– j’allais oublier le ponton des pierres

                                                           (des lièvres jamais levés)

 

au-dessus du vert brillant –

 

(il pleut beaucoup maintenant

je crois voir le myosotis du marais

au pied du couloir d’eau, ce je même

que Vélimir Khlebnikov comparait à

 

la fois au pal héraldique partageant l’écusson,

érigeant le sens, et à ce qui l’obstrue, je présentement troublé

qui ne discerne plus si nettement le réel du poème

et restitue l’expérience en un tout)

 

* Vélimir Khlebnikov, « il y a l’odeur… », Zanguezi & autres poèmes, traduction du russe par Jean-Claude Lanne, 1996, Poésie/Flammarion, p. 179

 

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