Je bien enraciné, ici,
oui, mon entendement austère et abstrait
bien enraciné, sis
– sa place – ravi et distrait en désherbant les framboisiers
par l’odeur de la mélisse, la vue de myosotis et de petits
fraisiers sauvages qui le déportent pourtant.
Tout est beau où il va, il invente des traits
qu’il espère dignes de cette beauté.
* Vélimir
Khlebnikov, « il y a l’odeur… », Zanguezi
& autres poèmes, traduction du russe par Jean-Claude Lanne, 1996,
Poésie/Flammarion, p. 179
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