Il n’est pas là pour lui-même
ni pour un autre, des intervalles
il aura fait un monde, un champ de signes
donné à la lecture de tous
un champ pour la douleur un champ pour la joie
un pour l’amour
un champ vergetté d’argent et de sinople
car il pleut encore
je dès lors s’effile se désagrège
mais les paumes ouvertes
refusant l’indifférence, il distribue
la sève brute
lui de corps et d’ombre grandit
avec le réveil et l’odeur de la mélisse
et du lilas
grandit à ciel ouvert
où petits myosotis des champs et brunnère
par l’homologie revivifiés le poussent
à retrouver les couleurs
et à tâtons il les retrouve, il endosse la fourrure
cette « doubleure » (anciennement dite)
qui le transporte loin – austère Caucase
du détroit de Kertch à la péninsule d’Apchéron –
depuis le champ moucheté d’azur.
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