Et ce pauvre je enraciné, équerre au chevet vertical
comme le pal délimité par deux lignes parallèles
– inflexibles droites qui ne se croisent jamais –
et séparant irrévocablement les espaces et les temps
je qui n’ose inventer des courbes s’agenouille
pour voir de plus près
s’incorpore au bleu au vert et il vante
le bouquet serré des sensations et la porosité
des paumes
il métisse son vert, il bleuit, il rouvre
un lieu si peu distinct mais présent, pré
odorant et touffu
son corps passé par là
en est changé, il change de sens et d’allure
il gravite autour de son ombre comme éclairé
végétal.
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