mercredi 29 avril 2020

À supposer que le printemps


À supposer que le printemps. Il est plus probable qu’une huître,
somme toute, à cet endroit précisément. Pourtant printemps,
avec toutes les apparences d’un bivalve à découvert
 - alors qu’une lame déjà remonte le talus -
tu nous arrives roulant tes hanches en splendide fatrassière.

Dont les perles roulent aussi. Comme un semis vient pointiller dru
pour un pourchas dans l’herbe de trèfle et de pâquerette. Vers
on ne sait quoi s’encourent les fourmis et les pyrrhocores
sans cesse en action. Tu nous enjoins d’observer
avec indolence et dilection le tremblé de l’herbe plein de coïncidences.

La forme violente du délice. Ce non-sens, et notre imprudence
sous l’arbre coiffé d’impatience à fleurir à verdir. N’écoutant
que nos têtes échevelées, détourant les ombres qui sont
les premiers dessins, nous détournons la lumière
résolus à retourner la gratitude, à inachever nos pensées de naissance.

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