mercredi 8 avril 2020

Il ne fallait pas négliger le vent.


Il ne fallait pas négliger le vent. Il confère soudain
avec les jeunes jacinthes, sa brusquerie
les démembre en chaque phrase plus dur et plus froid,
mais elles, sourcilleuses, crèvent l’air de leur minutie
en coulant. Au temporal s’ouvre une faille commune à

tous les os crâniens. Des sutures craquent. L’ horlogerie
trépigne et je vois des vanités dans l’herbe, brin à brin.
Au jardin plus dur d’être venté, le parfum de jacinthe
disperse le reste de mes pensées : aucune ombre et
le pauvre quotient de ma fleur à ses pieds meurtris.

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