Les cercles meurtris, les veillées de silences désordonnés.
Tout est trop grand mais nous nous faisons à l’espace.
C’est le vide qui bientôt nous structure, et l’absence.
Et nous habitons ce silence avec la vivacité de notre imagination.
Il dit : La
grâce, c’est la façon dont la vie tire / sa volonté
des ruines, de toute
destruction, de la moindre / lézarde non obturée,
se ruant à l’intérieur
comme si / elle n’avait que attendu cela, comme si
le meilleur usage des
choses / c’était la brièveté, l’expédient.
Je pense en lisant non
seulement à la gracile cymbalaire
dont les tiges filiformes forent le muret - l’expédient -,
et je pense à l’esprit qui se rue dans ce verger, comme s’il
avait faim de cette caducité, qui est ici tout le contraire
de la vanité.
S’éblouit de sa propre audace et du soleil très blanc qui
lui mange - déprédation accomplie - la conscience de
lui-même,
le rudoie, l’étourdit, l’oblitère dans un flot de lumière
brève
l’esprit indocile est
libre de n’être
rien, sans monde – de
ne pas exister du tout.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire