mercredi 22 avril 2020

Ce sont ces ombres attendues


Ce sont ces ombres attendues et qui se déportent
- au bord desquelles tu prends froid
t’essayant au poste de sentinelle - cargo de frai
rouillant, double conteneur pour l’unique
nombril de Vénus grelottant en plein nord.

L’équerre et le rectangle poussent leurs sommets
dans l’herbe différant jusqu’au tyrien beffroi
d’un magnolia de Soulange. Et moi je guette      
le signe ultime, le transport - matérialisé, vrai -
de ce printemps : l’ouverture des portes.

Toute cette joyeuseté, la clameur et
le floconnement des pollens au verger
- semble aussi invincible qu’il est immémorial -,
font un printemps. Mais ulcéré, intouchable
le corps débouté de la saison s’époumone en vain.

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