Car l’amour est
naissance. Toute cette danse
de pétales voilés/dévoilés de neige : farce surhumaine
- il faut bien l’admettre et attendre - une danse indécente
qui n’augure rien. La bourrache : brûlée, la
consoude : brûlée.
Comment consoliderons-nous notre être sans cette présence ?
Danse collusive, soudain alentie. Indolence, ou est-ce au
contraire
dolence cela ? Je me
souviens d’un autre jour de neige qui enflamma
l’air. La braise flottait mais nous ne la voyions pas,
retirés en nous-mêmes.
Aucune déploration de cardiomyocytes en ce temps-là,
la faim nous tint
serrés comme aujourd’hui la distance affame.
Instant perplexe, jusqu’à suffoquer. Viral le monde
irrévocable
peine à présent. Voici ce qu’à l’instant je lis : Viens /
Viens-t’en,
viens dans l'instant,
avec tes perleries. Tes perleries de fleurs et
de neige, et le collier vibratile de tes nombrils. Respire
et viens-t’en,
le présent est à l’instant ce que ce pré est au temp
l’amour est naissance*
tu regardes flotter la braise / dans l’indécence
cristalline du vrai**
Viens / Viens-t-en, viens dans l'instant, avec tes
perleries*
La faim nous tint serrés***
*Wallace Stevens, Ideas of Order, Fantômes en tant que cocons, traduction Gilles Mourier
**Amelia Rosselli, Document, p. 99
*** Amelia Rosselli, Document, p. 103
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