vendredi 24 avril 2020

Avec un œil propice


Avec un œil propice, maintenant immobiles
dans le printemps radieux qui se mire.
Le je voudrait voir la psyché à la respiration légère,
mais l’autre, hilare d’être encore là, et en pied - à l’armistice -
inconvenant dénombre les narcisses et les lamiers.

Tout chancis, et fétides d’être froissés sont les lamiers.
Une mauvaise herbe serpente à nos pieds - des vies
sa raison déduite c’est qu’elle est la vulnéraire,
mauvaise d’être ignorée - et moi d’elle je me déduis
comme du jardin, tout simplement me promenant.

Ce doigt d’intelligence vulnéraire qu’elle a
elle en fait don aux imbéciles que nous sommes, suivant,  
pas si affranchis des distances et de l’attente.       
D’autres fleurs couronnent heureusement
un présent par les rues et les places étouffé. 

Les cercles meurtris, les veillées de silences ordonnés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire